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19 février 2025

Au temps du far west ?

"Oh ! C'est la première fois ! Je fais un vœu !" Depuis que je suis petite, je suis une adepte de cette phrase : ) Alors, je ne la mets pas à la sauce Noé, qui, il n'y a pas si longtemps, tenait compte de chaque première fois (aussi anodine soit elle...), et qui faisait des vœux à tire larigot (tellement Noé, mon beau Noé ; ). Je "hiérarchise" les premières fois ; et en général, elles m'amènent à faire quatre, cinq ou six vœux dans l'année.

Samedi, en fin de matinée, une première fois s'est présenté à moi, sans que je ne m'y attende le moins du monde... mais je n'ai pas fait de vœu. Non.

Voilà trois mois que nous vivons une relation conflictuelle avec ML. Relation conflictuelle certainement due à un manque de communication ou une mauvaise foi excessive ou, plus certainement : les deux. Bref : ML vit dans l'appartement que l'Homme et moi souhaitons vendre, et "les deux" (susmentionnées -!) font que nous ne savons pas si ML va quitter l'appartement à la fin de son contrat. Forcément, ça crée des tensions... parce que ML est très silencieuse. Mais voilà, jusqu'à présent les tensions restaient des tensions, et une "stratégie" (osons les grands mots !!!) avait été mise en place : demain, j'ai rendez-vous avec un avocat (au cas où elle ne partirait pas, et question de ne pas être prise au dépourvue) ; et puis à la fin du mois, nous saurons si son silence était juste pour nous faire ch*** ou parce qu'elle ne souhaitait effectivement pas partir. Nous y étions presque...

Samedi, en fin de matinée, mon téléphone portable sonne et je l'entends (fait assez rare pour être noté !). Numéro masqué... Allez savoir pourquoi, j'ai pensé que c'était peut-être la prof principale de Merlin qui m'appelait pour parler des spécialités choisies pour la première ; j'ai donc décroché (dans mon monde, en somme), en formulant un "allo" (je suis très basique ; ). Une voix masculine se lance dans une diatribe, en exprimant clairement une menace de mort ("Je vais te trouver et te trancher la gorge", sic). Non : je ne ferai pas de vœu... (A noter : après échange -ne me demandez pas comment je peux échanger dans de telles circonstances !?!- les menaces ne m'étaient pas adressées, mais était destinées à l'Homme. Ah bah, me voilà rassurée...?) (ndlr : je crois que certaines personnes sont connes, réellement.)

Après que l'Homme et moi sommes allés déposer une main courante, j'ai fait un pas de côté et ressenti le besoin d'envoyer un message à ML suite à cet épisode. Message, je m'en rends compte avec le recul, rédigé comme les professeurs nous apprennent à les faire : introduction ("Comment d'un litige immobilier, en sommes nous arrivés aux menaces physiques ?"), 1ère partie subjective ("Nous ne nous aimons pas et avons des griefs justifiés ou non les uns envers les autres."), 2sde partie objective ("Seuls deux chemins s'offrent à nous."), conclusion ("Ce que j'en pense."). Quatre jours se sont écoulés ; quatre jours de silence. Cette fois-ci, je ne mettrais pas de parenthèses : je crois que certaines personnes sont connes, réellement (mais je suis dans le subjectif ; ).

Après deux jours d'hésitation (l'Homme et moi ne suivant pas forcément le même chemin pour "gérer" ce problème), j'ai malgré tout décidé d'honorer le rendez-vous que j'ai pris avec l'avocat en droit immobilier. Même si la partie s'annonce compliquée (parce que la loi ne joue pas en faveur des propriétaires), et si l'Homme et moi sommes bien d'accord pour suivre les règles du jeu (même si elles peuvent ne pas être à notre avantage), j'ai décidé de ne pas quitter le navire.

Oui, les rares mots /écrits de ML ou ceux, plus véhéments (...) de son fils, et le silence qu'ils peuvent produire (après l'euphémisme, je passe à l'oxymore !) génèrent une réelle tension en moi. Mais je vais m'arrêtais sur les points positifs de cette situation :
1* Si le fils de ML est connu de la police, ce n'est "que" pour des délits mineurs ; donc, selon le policier qui nous a reçu samedi, nous ne sommes pas en danger (ndlr : il nous a quand même conseillé de couper tout contact avec eux, après les avoir prévenus que nous avions déposé une main courante).
2* Je me suis rendu compte, que j'avais une certaine capacité, voire une capacité certaine (!), à faire un pas de côté, et ce même lorsque je suis au centre de la tourmente ; et je me demande si je ne vais pas suivre une formation de médiateur (et, penser un nouveau projet me plaît : ).
3* Enfin, contrairement à ce que pense l'Homme, j'ai pleinement conscience du monde dans lequel je vis ; et cette conscience me fait dire haut et fort quand une façon d'agir est juste anormale. Et que ce n'est pas aux gens "normaux" de devoir s'adapter aux gens qui ne pensent pas par le prisme de la vie en société et le bon sens.
(4* Etre choquée (pas dans le sens outrée ; ) profite à ma patience "puzzlesque" : samedi soir, j'ai enfin fini un puzzle qui était sur la table basse depuis deux semaines !!!)


Et cet après-midi, j'ai vu les premières primevères de l'année,
alors j'ai fait un vœu : )


***

3 octobre 2024

Dubitative...

A la lecture du titre de ce post ("Dubitative"), vous pourriez vous attendre à ce que me lance dans des questionnements et autres sarcasmes suite au nouveau gouvernement et son 1er Ministre, nommés suite aux élections législatives, elles-mêmes survenues après les élections européennes. Parce que j'avoue que si je prends la chaîne à l'envers (élections européennes, dissolution de l'assemblée -mais pourquoi ?, élections législatives, nomination du 1er Ministre et du nouveau gouvernement -mais pourquoi bis ?), cela me laisse dubitative...

Mais non !!! Enfin si, dubitative je suis ; mais d'autres choses que la politique peuvent me laisser les bras mous et la mâchoire tombante. Par exemples : certains comportements d'enfants (ce qui me rend dubitative amusée -tellement curieux un enfant !?!) ; certains comportements d'adultes (ce qui me rend dubitative admirative, ou envieuse, ou agacée) ; etc... et, dans le cas présent : la télévision !

Hier soir, j'étais seule chez moi et j'ai décidé de regarder la télévision après 21h15. Je zappe (pas trop parce que j'ai le geste ancien : je ne vais pas au-delà de 6 !), et je tombe sur... (roulements de tambours !) Le golden bachelor !!! J'vous jure : un bachelor comme en 2004 !!! Sauf que c'est pour les vieux. Boh ? Sauf que depuis 2004, j'ai eu le temps de me faire une opinion sur la téléréalité ("réalité" qu'il faut, temps faisant, bien évidemment mettre entre guillemets). Et si je me suis fait une opinion sur la téléréalité, c'est qu'une majorité de personnes s'est fait une opinion sur la téléréalité : c'est du faux (du falk, diraient ceux qui ne zappent pas sur leur télévision, mais scrollent sur leur téléphone ; ). Je suis sur le c** J'ai ma mâchoire qui tombe.

Comment des vieux (écris-je du haut de mes 47 ans !!!), qui n'étaient pas fraîchement jeunes lorsque la téléréalité a fait son apparition (et qui donc, censément -comme ils étaient déjà grand en 2004- n'ont jamais pu trouver attractif la téléréalité. CQFD -parce que passé un certain âge, il est im-po-ssible de trouver un intérêt dans ce genre d'émission -si ?), peuvent participer à ce genre d'émission ?
A 60 ans, censément, tu as acquis une certaine maturité, une certaine sagesse (et ce n'est pas une question !) ; alors comment, à 60 ans, tu peux avoir envie de participer à ce genre d'émission (bis) ?

Allez, à la limite, tu as beau avoir 60 ans et une toute autre vision de la téléréalité que la mienne (!), tu décides de participer à cette émission parce que tu veux trouver l'Amour (ndlr : les sites de rencontres c'est drôlement bien aussi ! ; ). Mais comment acceptes-tu d'être en concurrence avec d'autres femmes ? Ah oui, parce que ce que je ne l'ai pas dit (enfin "écrit" !), mais dans cette émission, il y a X prétendantes pour un seul homme, et c'est l'homme qui choisit la femme qu'il souhaite. En 2024 !?! Voir ces femmes attendre d'être choisies. En 2024 ?!? Et que ces femmes (de 60 ans -si : je trouve que c'est très important l'âge, ici) embrassent cet homme en sachant (ou supposant) qu'il embrasse les autres femmes... non, je n'ai pas compris. Et que cet homme, qui est censé être classe (rhohoho...), et qui est censé chercher l'Amour, embrasse ces femmes, les unes à la suite des autres...? Franchement, je ne suis pas prude, mais là : non ! 

Bref : ma mâchoire est restée tombante jusqu'à 22h50 (et pas parce que je voulais savoir qui recevrait une rose ; ) : et vingt-quatre heures après, je suis toujours dubitative face à cette émission (mais ma mâchoire a retrouvé sa place !) ?!?


(Moi, je plébiscite les sites de rencontres ; )

***

30 mars 2022

Dans ta face...

Séance cinéma !
Enfin : séance épandage verbal, par le biais du cinéma (; ) !

Samedi, fait assez rare pour être noté (...), je suis allée au cinéma (wouwouwou !!!). Attention (ndlr : les enfants doivent déteindre sur moi avec leurs "t'inquiète pas" à tout va... je me mets à commencer mes phrases par "attention"...!?!), si j'y vais rarement, ce n'est pas que je n'aime pas, mais c'est que trouver un film qui convient à tout le monde (en sachant que le tout le monde va de 7 à 50 ans -!) n'est pas chose aisée. C'est que le prix est quand même rédhibitoire : 12.80€... 12.80€...!!! (Oui, je préfère mettre des points d'exclamation, que de me lancer sur le tarif qui laisse sur le carreau une fange de la population). Et enfin, troisième raison, c'est tout simplement que monsieur Macron et le gouvernement m'avaient interdit de me rendre dans des lieux publics fermés jusqu'à il y a trois semaines... Bref !
J'ai pu faire un trait sur l'obstacle numéro 1, puisque l'Homme et moi étions en amoureux (: ). Trait aussi sur le prix du billet, puisque c'est l'Homme qui m'a offert ma place (et laissé choisir le film -l'Homme est bon -parfois !). Et puis, j'ai enfin le droit de retourner au cinéma, puisque élections faisant le passe vaccinal est suspendu temporairement.

Alors j'avoue que depuis quelques temps déjà, le monde dans lequel nous vivons (parce que nous vivons dans le même monde, seuls les points et angles de vue changent) me chagrine (euphémisme, très gros euphémisme). Je reste circonspecte devant l'indifférence, devant la destruction, devant le nombrilisme d'une part de la population ; et si cette part est minime, elle n'en est pas moins à la tête du pouvoir... Et oui : la tournure que prend ce monde m'effraie. Elle ne m'effraie pas à titre personnel car je suis bien lotie, et compter mes sous au milieu à la fin du mois ne m'enlève pas le ressenti que je fais partie des privilégiés (nous avons un beau toit sur la tête, nous mangeons sainement, mes enfants ne vont pas à l'école avec des trous dans leurs chaussures -où ils le font par choix, tant que je ne m'en aperçois pas ! nous partons en vacances... Comme je le dis souvent : nous avons tout pour être heureux). La tournure m'effraie, parce que je vois, je lis (alors oui, mes lectures sont engagées dans un sens qui est le mien -je lirais le Journal du dimanche, Valeurs actuelles ou encore L'opinion mon sens serait certainement autre -!), je pense que tout n'est pas fait à grande échelle (pour ne pas écrire que peu est fait à grande échelle) pour mettre un frein à ces inégalités... Et ce seront mes enfants, nos enfants, qui paieront le prix des choix actuels. Et cette pensée a pris le dessus sur mon optimisme légendaire (bon, ok, peut-être n'est-il pas légendaire ?!?)...
Bref (bis) !

Le rapport avec le film ? Eh bien c'est que samedi, donc (!), je suis allée voir Goliath, de Frédéric Tellier. Goliath, c'est un film ancré dans la réalité, dans le factuel ; et quelques soient les points et angles de vue (abordés plus haut), il décrit une partie du monde dans lequel nous vivons : des décisions politiques prises au détriment des gens "lambda", pour assouvir la soif d'autres personnes... ("soif" de quoi ? pouvoir ? argent ?...)


Durant deux heures, se joue devant le spectateur le combat d'agriculteurs, de personnes vivant à proximité de champs dont les cultures sont arrosées de produits chimiques, qui pâtissent (encore un euphémisme, car il s'agit de morts...) des effets secondaires de ces pesticides. Leur vie est détruite par des choix et des arrangements financiers entre grosses firmes et politiques...
Evidemment, la caméra et les acteurs de Frédéric Tellier sont plus enclins à faire passer le message que moi (!). Alors je ne peux que vous conseiller d'aller voir ce film (et avec un peu de chance, selon où vous habitez, le prix sera peut-être moindre que celui pratiqué à Annecy ; )

Je finirai juste avec ces mots de Manu Chao : "La vie est belle*, le monde pourri**."
* parce que oui : elle est belle (ou a tout pour le devenir)
** et oui : il est pourri... mais nous avons les moyens de le changer (comment ça : ce sont bientôt les élections ?! ; )




***

19 juillet 2021

Et s'il était en face de moi...?

 Monsieur *,


Je prends mon clavier aujourd'hui pour réagir à vos propos de lundi dernier.
J'avoue ne pas vous avoir écouté sur le moment, craintive que j'étais de ressembler à madame Groseille dans La vie est un long fleuve tranquille (simple image -je ne me suis jamais surprise à cracher sur un poste télévisé -!?!). Mais faute d'oreilles en direct, je me suis servie de mes yeux pour lire quelques articles concernant votre allocution, et hier, je me suis enfin motivée à vous écouter tout en continuant ma lecture...

Ma première réaction fut l'incrédulité : la vaccination n'est toujours pas obligatoire, mais les restrictions sont telles qu'elles poussent les gens à aller se faire vacciner. Incrédulité dans vos mots (vous m'avez montré qu'ils fusaient facilement de votre bouche, et que bien souvent nous n'étions pas d'accord -ce qui en soit n'est pas un vrai problème : nous sommes en démocratie et vous avez été élu, là où j'ai fait le choix de ne pas voter) mais aussi dans la réaction des Français. Là où j'aurais imaginé un soulèvement, je lis qu'il y eut quelques 17000 prises de rendez-vous par minute suite à votre intervention télévisée. Là où je vois incohérences et mise au pas (comme si les Français étaient des petits enfants), et où j'imagine les gens réagissant chez eux (puis dans la rue si nécessaire -moi qui ne suis pourtant pas révolutionnaire), je vois quelques Français suivant la volonté étatique. Je reconnais néanmoins que quelques soient les motivations (crainte d'une vie sociale "bancale" -doux euphémisme, crainte de transmettre cette maladie à un proche fragile -même si vos propos ne portaient guère sur ce point, ou toutes autres raisons), il est encore question de choix, et je ne vais pas jeter la pierre sur une personne décidant de se faire vacciner.

Non, c'est contre vous, monsieur, que je fustige. Contre vous, car non seulement votre cheminement de pensée(s) me paraît chaque jour plus incohérent (il suffit de se pencher sur les réseaux sociaux pour assister à un "joli" pot-pourri de propos irrationnels, voire contradictoires), mais en plus je me sens pointée du doigt (en fermant les yeux, j'imaginerais presque le choc des petits cailloux jetés sur moi).
S'il est indispensable de se faire vacciner, pourquoi ne pas rendre le vaccin obligatoire ? Pourquoi en arriver à la menace de la privation de libertés (et l'exécution de cette dernière -car, sans réellement m'y connaître en politique et lois, j'imagine que ce que vous souhaitez faire passer, passera) ?
Ensuite, comme je l'écrivais ci-dessus : je me sens pointée du doigt. Je ne suis pas une "antivaccin" : je n'imagine ni nanoparticules, ni complot ou que sais-je encore. Je fais le choix de ne pas me faire vacciner et de ne pas faire vacciner mes enfants simplement parce que nous ne sommes pas des personnes risquant de développer une forme grave de la maladie, que le risque que je prends ne concerne que moi (les personnes à risque ayant généralement fait le choix de se faire vacciner) et que le vaccin n'est tout simplement pas obligatoire (comme un fait récurrent ?-!).

Je tiendrai le temps que je le pourrai. Si je lis des explications claires sur la nécessité d'atteindre x% de vaccinés pour faire reculer le virus (et non pour soulager les hôpitaux -je suis consciente de la surcharge de travail du corps hospitalier, mais votre gestion -et certainement celle de vos prédécesseurs- à minima des services publiques, dont ceux de la santé, me parait bien maigre ; et je ne mettrai pas mon corps et encore moins celui de mes enfants en contrepoids de vos choix budgétaire et économique), je me ferais vacciner ; si mon choix prive mes enfants de sorties à la bibliothèque (un exemple parmi d'autres), je nous ferais vacciner... Mais j'aurais alors dans le coin de ma tête cette très désagréable impression de ne pas faire de choix, de ne plus être libre...

Un dernier mot (veuillez m'excuser pour les propos de néophyte et désordonnés que je peux tenir, ils sont grandement dus à un dysfonctionnement médical -qui, en octobre, valait dans d'autres pays des tests pour savoir s'il n'était pas lié à la Covid-19...) pour vous écrire que votre façon de monter les gens les uns contre les autres ("reconnaitre le civisme et faire porter les restrictions sur les non vaccinés plutôt que sur tous") provoque chez moi une aversion en votre endroit. Et il est simplement honteux (pour vous, monsieur) et horrible (pour les personnes qui décident d'avoir encore le choix) de subir une quelconque discrimination...

Alors non, je n'ai pas craché sur la télévision (!) et ne cracherai pas lors de vos prochaines allocutions ; mais soyez persuadé, monsieur, que votre vision de ce qu'est une république et /ou une démocratique me laisse réellement songeuse (et ne me pousse nullement vers la vaccination -là où des propos explicatifs et discutés auraient peut-être eu une autre résonnance)...

Sur ces mots, en Française lambda (!), je vais faire les courses, tant que ce lieu m'est encore autorisé...



J'ai hésité avec le traditionnel "monsieur le Président", mais j'ai imaginé la réciproque, et je ne souhaiterais pas que vous m'appeliez "madame l'accompagnatrice d'élèves en situation de handicaps, et enseignante Acado***".

***

31 octobre 2018

Remarquable...

Durant ma semaine de vacances avec les enfants, nous sommes allés au cinéma (fait suffisamment rare -Agapée ayant encore du mal à rester une heure trente assise et concentrée...- pour être mentionné ; ). Le cinéma que j'aime tant à Annecy, les Nemours ; avec sa vieille dame sans âge postée en haut des marches, qui vérifie les billets et aiguille les spectateurs. (A croire que l'on pourrait se perdre dans leur unique étage, et les trois salles qu'il distribue !)


C'est Dilili à Paris que nous avons vu ; le dernier film de Michel Ocelot. Chez nous, Michel Ocelot, on adore : les Kirikou (et les seins de la sorcière...!!!), Azur & Asmar, Les contes de la nuit, Princes et Princesses... Chacun de ses films est  magnifique, intelligent, et et et...


Dilili est une fillette (trop claire pour les Kanakes, et trop foncée pour les Français...) qui déambule dans le Paris des années 30 avec son ami Aurel, afin d'élucider le mystère sur la disparition inquiétante de nombreuses petites filles. Leur quête d'indices et de savoir vont les mener auprès de personnes fascinantes...

Bilan 1 : j'appréhendais d'amener Agapée (même si je la sais sensible à l'univers de Michel Ocelot), car habituellement c'est à la maison que nous regardons ces films d'animation ; avec la possibilité de mettre sur pause, d'expliquer, de commenter... Au cinéma, il suffit qu'elle n'accroche pas pour que ça plombe le plaisir pour tout le monde. Mais ici, que nenni ! Agapée s'est posée sur son rehausseur, a sorti ses chaussures, ramené ses pieds sous elle, puis n'a plus bougé, comme happée par les images. Quelques questions, peu... alors que tout n'est pas simple (la cruauté des Mâles-maîtres n'est pas une chose facile à appréhender du haut de ses 4 ans). 

(Ce qui m'amène au bilan 2 -!) : là est une des forces de ce film : c'est en toute simplicité que le réalisateur présente son histoire. Si tout n'est pas perceptible pour les plus petits spectateurs (il me semble que le film est conseillé à partir de 6 ans), la magie des décors (pour les adeptes, on retrouve par petites touches les couleurs vives et les contrastes de Kirikou ou Azur & Asmar ; mais ici, c'est principalement sur fond de cartes postales que déambulent les personnages), la personnalité attachante de Dilili et la simple envie de savoir ce que deviennent ces petites filles disparues (plus poussés par le suivi de l'intrigue que par le fait de comprendre ce qui se joue derrière cette intrigue), font que les enfants accrochent. Accrochent, vraiment !

Bilan 3 : j'ai perçu ce dessin animé comme un tremplin pour les parents d'aborder nombreux sujets avec leurs enfants. Evidemment, comme j'ai été vivement touchée par le terrible dessein des Mâles-maîtres, ce thème fut évoqué en premier : l'horreur de savoir qu'il existe des hommes voulant assouvir les femmes (qui le veulent et le font...). Viennent ensuite quelques mots sur les nombreux personnages croisés par la fillette : qui sont-ils vraiment ? (Un brin de culture n'a jamais fait de mal !) Puis sur l'époque Art déco (je vais d'ailleurs ressortir mon magazine Dada consacré à cette période pour que les enfants en apprennent davantage ; ). Et et et (bis !)...


Bref : selon moi, c'est un film à voir absolument.
Vraiment !!!


***

5 juillet 2016

Deux ans, un mois et trois jours avec elle...

Tu es tellement grande maintenant, que je ne parle plus en mois, mais en années. Tu te rends compte ?! Deux ans, un mois et trois jours que tu me régales ma toute belle.

Mais (pourquoi un "mais" d'ailleurs ?), je vais t'avouer, ici, que lorsque nous nous sommes quittés ton papa et moi, je me suis posé des questions te concernant. C'est vers la période où tu as été faite (avec amour) qu'ont du commencer nos premières bifurcations de chemins. Je me suis alors demandé pourquoi tu étais là ? Et tu sais, ces questions m'ont fait souffrir. Qu'il est dur pour une mère de se demander "pourquoi cet enfant ?". Et puis ces sentiments (qui étaient uniquement des impressions biaisées, je crois) se sont envolés, comme ils étaient venus. Grâce à toi. Par tes sourires ; par tes mots ; par ta douceur ; par ta simple présence.

Tu as deux ans, un mois et trois jours et tu parles tellement bien ! De vraies phrases, pleines de mots, pleines d'intonations (et le plus souvent, pleines de sourires : ). Tu me racontes des histoires ; tu me poses des questions (Noé va avoir de la concurrence avec tes "pourquoi" incessants ! ; ) ; tu me sollicites sans cesse (et c'est quand même drôlement plus plaisant pour toi si je suis à portée de main pour répondre à toutes tes attentes !). Tu me fais fondre avec tes jolis "d'accord"... Tu m'agaces lorsque tu t'entêtes pour des broutilles (même si je sais que l'opposition est un passage obligatoire entre nous !). Tu me fais rire lorsque tu me souris, et lorsque tu vas voir tes frères pour faire ta "loi". Tu es grande Agapée. Grande et belle.

Deux ans, un mois et trois jours. Tu as fait, hier, ton premier temps d'adaptation à la crèche. Tu n'as pas été farouche, oh ça non ! Tu as joué (et découvert ce qu'était un fer à repasser...!). Tu as répondu aux questions que l'on te posait. Tu as goûté dehors avec tes futurs petits camarades. Tout s'est bien passé, et me voilà rassurée (même si je n'étais pas à douter). Rassurée... pas totalement en fait. Aussi agréables et plaisantes que sont les dames et la structure dans laquelle tu passeras trois jours par semaine dès la rentrée, je sais que je ne veux pas te "laisser" là-bas. Les enfants semblent y être bien, mais cela sent déjà le formatage... et j'aime ton côté sauvage (comme j'aimais ceux de tes frères). Je ne veux pas te voir faire la ronde parce que c'est l'heure de faire la ronde, mais parce que tu veux faire la ronde. Je ne veux pas te voir lever tes petites mains après le goûter en attendant que les dames viennent te passer de l'eau dessus, mais que tu ailles te débarbouiller seule, comme tu le fais parfois. Je veux continuer à te voir t'épiler des poils inexistants, assise sur la poussette de ta poupée, stationnée sur la table du salon...

Je t'aime Agapée ; fort fort fort...


♥ ♥ ♥ 

21 novembre 2015

17 novembre 2015

...

Je ne comprends pas les personnes qui tuent sous couvert de religion. Ces personnes sont tellement loin de moi. Géographiquement, culturellement, idéologiquement. Elles sont tellement loin de moi, que c'est principalement lorsqu'elles exportent leurs violences sur le territoire français que je pense à elles (petite Française que je suis...). Curieusement, ces personnes là ne me font pas vraiment peur. Leur message est trop clair pour m'effrayer ; et je nous sais trop forts pour nous laisser tomber dans la violence.

Je ne comprends pas non plus les personnes qui distillent la bêtise quand elles se disent choquées et meurtries par la violence déversée vendredi soir. Ces personnes sont pourtant si proches de moi. Géographiquement, culturellement... mais certainement pas idéologiquement. Elles sont tellement proches de moi, qu'à chaque épisode tragique (ils sont nombreux cette année, entre Charlie Hebdo, "les réfugiés", et le 13 novembre -pour ne citer que les faits marquants, de moi petite Française) je peux voir et lire leur bêtise. Et ces personnes là me font peur. Leurs messages sont tellement insidieux qu'ils m'effraient...

Je suis le coeur lourd devant tant de violence, de bêtise et d'opportunisme.
Et comme je suis heureuse de croire en l'Amour...

***

2 septembre 2015

Dilemme de rentrée.

J'aime pas l'école. Ah ?... Ce n'est pas ça le sujet ? Ah... Bon, bah parlons d'autre chose alors. Enfin, cela écrit, ce que j'ai à raconter est quand même un tout petit peu en rapport avec l'école. Si. Il est question d'étiquetage des crayons. On ne parle pas assez d'étiquetage des crayons sur les blogs je trouve. On voit des crayons qui s'appellent X ou Y, mais aucun mot sur cette étrange pratique (?).

Donc.

Le jour de la rentrée (le 1er septembre, et non le 2 -là, faut avoir lu le billet spéciale rentrée) les maîtresses ont fourni une liste de fournitures scolaires. Parfait, d'autant que pour le CP et le CE1 elles sont on ne peut plus raisonnables. Mais là, que lis-je ? Je vous le donne en mile : "pensez à étiqueter les crayons". "Pensez à étiqueter les crayons" ??? Je réfléchis, et je ne trouve pas de raison valable pour que les crayons soient étiquetés. Non ?... Non !... Ce n'est quand même pas pour que chaque enfant ait SES crayons ? Ce n'est quand même pas pour leur apprendre que la propriété privée commence par des crayons de couleur ? Non, ça ne peut pas être ça ?... Eh bah j'ai continué à réfléchir (je m'ennuie un peu depuis que les garçons ont repris l'école !), et je ne vois que ça comme réponse. Je suis certaine que les crayons doivent être étiquetés pour que chacun ait SES crayons. C'est quand même hallucinant non ? Bah si... Ne serait-il pas plus simple de mettre des pots de crayons à disposition dans un coin de la classe ? Alors oui, c'est vrai que du coup les élèves devraient bouger de leurs chaises... Mais en même temps, quand je vois l'énergie dont Noé et Merlin débordent en sortant de l'école, je me dis que bouger pour aller chercher des crayons dans un coin de la classe ça ne ferait pas de mal...! Bref. C'est bien d'apprendre le partage à l'école, non ? Et puis accessoirement, ça éviterait aux milliers de parents de commander des étiquettes et de polluer la planète (ah... je n'y vais pas avec le dos de la cuillère... c'est mon côté excessif ou passionné, c'est selon !). en se faisant livrer en express des étiquettes pour donner des prénoms aux crayons. Voilà ce que j'en pense ! (Et pour les boîtes de mouchoirs en papier -t'as vu Mont', je n'ai pas dit Kleenex !- il faut aussi que je note le nom de Noé et Merlin dessus ? Pfff, n'importe quoi...)

Maintenant, dans la pratique. Mea culpa : j'ai commandé des étiquettes "Noé et Merlin Du****". "Ah bah bravo..." me direz-vous. Oui oui... mais je ne l'ai pas fait en livraison express ! (Rho la honte, Sophie, la honte...) J'ai dépensé 11€ et polluer la planète (!) pour rien. Parce que ces étiquettes, je ne vais pas les coller. Parce que je trouve ça ridicule. Et si Merlin et Noé ont des crayons de couleur disséminés dans d'autres trousses, ils sauront demander à leurs petits camarades de faire tourner ceux qu'ils ont en double, qu'ils s'appellent Aaron, Elise, Julien, ou anonyme !

Sur ce, belle journée : )
C'est mercredi, le jour des enfants !

Et partagez !!! Merde aux crayons marqués non de non. C'est à nous, parents, de réagir ! (*) (accessoirement, ces enfants ont entre cinq ans et demi et huit ans et demi... pas vraiment l'âme de voleurs -du moins, pas de crayons !!! ; )
(*) je me sens militante aujourd'hui !

P.S. : je donne des étiquettes "Noé et Merlin Du****" (elles seront livrées fin de semaine prochaine) si ça vous intéresse. Et même si votre enfant se nomme Naomie DePain (...), elle saura bien que ses crayons s'appellent différemment !

***

29 janvier 2015

Sur la tête.

Un enfant de 8 ans auditionné pour apologie du terrorisme. C'est effrayant. Pas l'éventuelle apologie du terrorisme ; non, je parle de l'audition. 8 ans et il refuse "juste" faire la minute de silence le 8 janvier. 8 ans et il rapporte "juste" des propos qui ne peuvent pas être de lui.

Montrez du doigt.
Des propos isolés,
Des humoristes hors normes,
Des des des...

Je rêve d'un jour (si possible, proche ce jour) où nous descendrons dans la rue pacifiquement, intelligemment, pour dire stop. En attendant ce jour, je rêve de voir le vote blanc reconnu lors des élections. Je rêve que ces voix qui ne se retrouvent pas dans cette société soient entendues. Je rêve que l'on arrête de prendre les gens pour des cons. Parce que je n'aime pas être prise pour une conne... Que cela soit dit !

***

13 janvier 2015

Quand Frou-Frou me lance un défi... #12

Ce n'était pas évident de combiner le thème de cette semaine avec l'actualité. C'est étrange comme il est difficile de revenir à la légèreté coutumière quand on sent que quelque chose se passe. Et quand on sent aussi que quelque chose ne se passera pas...

"Moodboard"
Une chose qui ne pourra jamais être enlevée, ni par les fous, ni par les politiciens,
l'Amour...

Tissu Frou-Frou, collection Odonata (Ciel d'orage, col. 102)


10 janvier 2015

Brève de comptoir et autres sentiments.

Simplement en déambulant sur la toile et en imaginant.

"_ C'est une bonne chose : ils sont morts ces salopards (1) (2)
_ T'es pour la peine de mort ?
_ Non. Pourquoi ?
_ Pour rien..."

Je suis impressionnée de voir sur FB cette allégresse suite à la mort des frères Kouachi.

(1) je ne sais pas si en 2015 on dit encore "salopard" pour paraître véhément ?
(2) ah bah oui, évidemment que se sont les coupables : suspects, coupables... C'est kif kif. (Et puis il y avait une pièce d'identité !)


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Sinon, je me demandais ce que j'allais dire à Noé.
Il m'a demandé jeudi soir de le prévenir quand les tueurs de mercredi seraient arrêtés ?...


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Sinon, je me demandais ce qu'allait prendre dans l'aile notre liberté, sous couvert de protection de cette liberté ?


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Sinon, ce "splendide" article (le choix n'a pas été facile...) me laisse quelque peu songeuse...


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Bonne Marche Républicaine pour ceux qui iront (je resterai dans mon nid haut perché),
et très bon dimanche à tous.

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8 janvier 2015

Charlie et compagnie.

Habituellement je n'écris pas ; je parle sur une page blanche.
Mais aujourd'hui j'aimerais savoir écrire, parce que quelque chose me "ronge".

L'attentat perpétré hier au siège du journal Charlie Hebdo est un fait horrible. Mourir pour des idées. Des idées dessinées. Dessinées pour secouer un peu. Parce qu'il faut rire ; il faut rire de tout. Et puis si ça ne fait pas rire, rire du rire des autres qui est tant communicatif. Ou rire de ne pas savoir rire.


Je ne sais pas écrire et je n'ai pas l'empathie facile.
Pourtant aujourd'hui, j'aimerais écrire pour ces familles meurtries ;
pour la communauté musulmane qui va se retrouver injustement éclaboussée.

Ce qui me ronge aujourd'hui, c'est qu'après ce magnifique élan solidaire, des groupes de personnes vont piétiner les morts d'hier, en amalgamant musulmans et terroristes, en parlant de peine de mort, en parlant de complot. Ces groupes de personnes qui vont tenter de se servir de cet attentat pour diviser le peuple...

Crédit photo : Joachim Roncin

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21 mars 2014

Jonquilles...

Pour Tatie-France, et tant d'autres...
♥ ♥ 

Achetez ou plantez une jonquille, c'est soutenir l'Institut Curie qui lutte, qui cherche, qui aide...


Si vous êtes à Annecy, rendez-vous au Centre Courier, devant le magasin Obaïbi-Oxybul. Vous trouverez des jonquilles vendues en bouquet de trois ou en pot !

Si vous êtes devant votre ordinateur, faites donc un clic ICI, puis un autre pour planter votre jonquille. Parce que maintenant, les jonquilles peuvent être virtuelles... et elles n'en sont pas moins belles ; )

♥ ♥ 

9 janvier 2014

Ce que j'en pense.

Ce que j'en pense ne va pas être facile à écrire, puisque j'ai en bruit de fond face à moi Robin des Bois, et en bruit de fond sur ma droite des questions concernant les Pokémons.

Je veux parler de l'affaire Dieudonné. J'hésite à écrire "affaire", puisque selon moi il ne devrait pas y avoir affaire. Mais j'hésite aussi à l'écrire avec un "A" majuscule, puisque tout est fait pour que ça en devienne une d'Affaire.

Avant de connaître Sébastien, j'avais entendu parler d'Elie et Dieudonné. Puis j'avais entendu parler de l'"affaire" Le Pen-Dieudonné. Et ni l'engouement du public à ses débuts, ni le pointage de doigt survenu ensuite ne m'avait fait faire un pas vers l'humoriste. (J'aime l'humour anglais. Tout comme leur marmelade, leur baked beans et leur accent !)

Puis est apparu Mont'. Et Mont', il aime l'humour de Dieudonné ! J'ai donc écouté certains de ses sketchs et je trouve qu'il aborde une majorité de sujets (religion, maladie, politique...) avec un vrai sens de l'humour (ce qui, je le reconnais, n'est plus très facile à discerner à cause de la "publicité" faite autour de lui, tant par les médias que par lui-même). Au printemps 2012, j'ai offert à Sébastien deux places pour son spectacle (cadeau que mon père nommait cadeau boomerang ; parce que celui qui offre en profite aussi !) (il était parfois très drôle mon père ! Il aimait Desproges !). C'était à Bordeaux, et nous n'avons assisté ni à un trouble de l'ordre public, ni à des atteintes à la dignité de la personne humaine. J'appréciai le premier sketch sur l'Affaire (; ) Strauss-Kahn, sans trouver d'intérêt à la précision de la confession religieuse du "héros" (si ce n'est de la provocation -si on ne prête pas d'idée antisémite à Dieudonné ; ou si ce n'est de l'antisémitisme -si on lui prête des idées antisémites) (comme bien souvent : tout est question d'angle de vue...). Il me semblait aussi que sa verve était quand même particulièrement ciblée sur les juifs (après, de nature méfiante, et empreinte des disgrâces dont il faisait les frais, j'ai peut-être focalisé sur ce que je voulais entendre, Sébastien m'assurant que tout le monde en prenait pour son grade dans ce spectacle-là) (le dernier spectacle que je ne connais pas -"Dieudonné droit dans le mur"- semble être moins équilibré... Mais le provocateur provoqué ne trouve-t-il pas une réponse dans la provocation ?...) . Et puis honnêtement, si l'on instaure des quotas dans l'humour, comme lors d'une élection présidentielle, on est mal barré ?!

Bref, personnellement, si je fais fi de tout ce qui est dit et écrit des deux parties qui s'opposent actuellement (Dieudonné, sa blogosphère et ses fans -fans sans parti, fans de droite, fans de gauche, fans d'extrême droite, fans d'extrême gauche, fans laïques, fans religieux, fans agnostiques...- d'un côté /les médias, les politiques, les non fans -non fans sans partis, non fans de droite,  non fans de gauche...- de l'autre), Dieudonné m'amuse parfois et me déplaît d'autre fois. Je reste sur mes gardes puisque l'affaire est publique et que Sébastien la suit avec grand sérieux. Et si je n'avais pas rencontré Sébastien, l'engouement du public de Dieudonné ne m'aurait pas fait faire un pas vers l'humoriste... En revanche, l'acharnement médiatique et politique (l'un n'allant pas sans l'autre quand on y réfléchie...!) auquel doit faire face Dieudonné m'aurait fait faire un pas vers lui (tout ça pour écrire que j'aurais fini par m'y intéresser !).

Mais dans cette Affaire, outre l'ambiguïté de Dieudonné (personne, personnage ?), ce qui me gène le plus, ce qui me gène énormément c'est l'intrusion politique. Voir et écouter Manuel Valls (qui s'est montré nettement moins prolixe et clair sur l'affaire -trop d'affaires en France...- Léonarda...) juger une personne me déroute. Voir et écouter François Hollande faire de même (en plus "subtile", il ne mentionne pas le nom de celui dont on ne doit pas dire le nom) juger une personne me déroute. Et la justice ? A quoi sert-elle ? Les hommes politiques sont-ils maintenant juges et partie ? J'écris ça, je n'écris rien ; mais quand même ! Des circulaires invitant les préfets à faire interdire les spectacles de Dieudonné qui n'a été jugé "que" pour diffamations, injures et provocation à la haine et la discrimination raciale (au "que", les guillemets sont quand même sacrément importants...)... j'appelle cela de la censure.  Qu'un geste tel que la "fameuse" quenelle soit défini par son "créateur" (un bras d'honneur détendu), mais interprété et expliqué différemment par ses détracteurs me gène aussi (le salut nazi) j'appelle cela de la présomption (mais pas d'innocence)... Et ça je ne le trouve certainement pas moins choquant que certains propos tenus par le personnage Dieudonné.

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"On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui." Peut-être ne faut-il pas rire des juifs avec des antisémites qui interpréteraient au 1er degré, avec des juifs extrémistes qui interpréteraient au premier degré aussi, avec des politiciens qui voient plus de danger dans une tournée que dans l'avancement de la pauvreté, avec des médias qui confondent journalisme et scoop...? Bref, le politiquement correct en vigueur depuis une quinzaine d'années (mal-voyant, personne de petite taille, humour potache qui ne tâche pas...) ne fait pas bon ménage avec l'humour noir.

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Ndlr : il y a tellement de mots clef dans ce post qu'afin d'éviter les ennuis, je vais donner quelques précisions. Si je devais me placer je dirais que je suis de gauche, mes arrières grand-parents ont été déportés à cause de leur croyance religieuse, j'ai mon lot de cancéreux dans la famille, je suis agnostique baptisée (!), etc... Humour ! (Enfin, tout est vrai, mais c'est de l'humour ; )

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12 novembre 2013

Notre 11 novembre à nous.

Je ne comprends pas cette célébration... Différentes choses me titillent dans cette commémoration. D'abord, l'argent déboursé. Quand le froid commence à se faire sentir, ne serait-il pas de bon ton de "donner" cet argent pour permettre à des gens de se loger et de manger correctement ? Quand l'eau manque dans tant de pays d'Afrique, ne serait-il pas de bon ton d'"offrir" cet argent pour permettre la construction de puits ? Quand on en appelle si souvent à la solidarité, ne serait-il pas de bon ton de participer à l'effort de "guerre" ? Je sais que ce que j'écris est très facile (trop facile).

Ce qui me gène aussi, ce sont les dérives faites lors de cette journée. Hier en fut la preuve, ce n'était pas la première fois et ça ne sera certainement pas la dernière. D'où certaines personnes trouvent approprié de venir scander des slogans hors de propos ? En quoi les combattants de la 1ère Guerre Mondiale (enfin, leurs descendants, parce que des combattants il ne doit plus en rester beaucoup) ont à voir avec l'écotaxe, avec l'incapacité (selon certains) de notre président à gérer notre pays, et avec la hargne de l'extrême droite (toujours aussi modérée dans ces propos...) ? Je vais encore faire dans la facilité (j'adore ça !) et ne pas chercher les rapports qu'il pourrait y avoir, parce que je crois qu'il n'y en a pas. Alors honnêtement, quitte à dépenser des euros (qui seraient bien plus utiles ailleurs), autant le faire sans parasitage, dans le respect de ce que cette commémoration est censée représentée... Non ?

Bref, pour les enfants et moi, pas de recueillement devant une statue dressée en l'honneur des combattants morts pour la France. (Non, parce que sans leur apprendre à tendre l'autre joue, nous expliquons à nos enfants -notre futur !- qu'il ne faut pas rendre le mal par le mal... Sinon, on ne s'en sort pas. Mais là est un autre sujet !) Nous avons donc profiter du soleil (décidément) pour aller flâner au bord du lac. Enfin, à moi la flânerie, à Linou les trois tours de piste en rollers, et à Noé les trois tours de piste à pieds ! Après ? Un petit resto... J'avais tellement envie de pâtes Carbonara !!! (J'aime trop les envies ! -bis)


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