31 octobre 2018

Remarquable...

Durant ma semaine de vacances avec les enfants, nous sommes allés au cinéma (fait suffisamment rare -Agapée ayant encore du mal à rester une heure trente assise et concentrée...- pour être mentionné ; ). Le cinéma que j'aime tant à Annecy, les Nemours ; avec sa vieille dame sans âge postée en haut des marches, qui vérifie les billets et aiguille les spectateurs. (A croire que l'on pourrait se perdre dans leur unique étage, et les trois salles qu'il distribue !)


C'est Dilili à Paris que nous avons vu ; le dernier film de Michel Ocelot. Chez nous, Michel Ocelot, on adore : les Kirikou (et les seins de la sorcière...!!!), Azur & Asmar, Les contes de la nuit, Princes et Princesses... Chacun de ses films est  magnifique, intelligent, et et et...


Dilili est une fillette (trop claire pour les Kanakes, et trop foncée pour les Français...) qui déambule dans le Paris des années 30 avec son ami Aurel, afin d'élucider le mystère sur la disparition inquiétante de nombreuses petites filles. Leur quête d'indices et de savoir vont les mener auprès de personnes fascinantes...

Bilan 1 : j'appréhendais d'amener Agapée (même si je la sais sensible à l'univers de Michel Ocelot), car habituellement c'est à la maison que nous regardons ces films d'animation ; avec la possibilité de mettre sur pause, d'expliquer, de commenter... Au cinéma, il suffit qu'elle n'accroche pas pour que ça plombe le plaisir pour tout le monde. Mais ici, que nenni ! Agapée s'est posée sur son rehausseur, a sorti ses chaussures, ramené ses pieds sous elle, puis n'a plus bougé, comme happée par les images. Quelques questions, peu... alors que tout n'est pas simple (la cruauté des Mâles-maîtres n'est pas une chose facile à appréhender du haut de ses 4 ans). 

(Ce qui m'amène au bilan 2 -!) : là est une des forces de ce film : c'est en toute simplicité que le réalisateur présente son histoire. Si tout n'est pas perceptible pour les plus petits spectateurs (il me semble que le film est conseillé à partir de 6 ans), la magie des décors (pour les adeptes, on retrouve par petites touches les couleurs vives et les contrastes de Kirikou ou Azur & Asmar ; mais ici, c'est principalement sur fond de cartes postales que déambulent les personnages), la personnalité attachante de Dilili et la simple envie de savoir ce que deviennent ces petites filles disparues (plus poussés par le suivi de l'intrigue que par le fait de comprendre ce qui se joue derrière cette intrigue), font que les enfants accrochent. Accrochent, vraiment !

Bilan 3 : j'ai perçu ce dessin animé comme un tremplin pour les parents d'aborder nombreux sujets avec leurs enfants. Evidemment, comme j'ai été vivement touchée par le terrible dessein des Mâles-maîtres, ce thème fut évoqué en premier : l'horreur de savoir qu'il existe des hommes voulant assouvir les femmes (qui le veulent et le font...). Viennent ensuite quelques mots sur les nombreux personnages croisés par la fillette : qui sont-ils vraiment ? (Un brin de culture n'a jamais fait de mal !) Puis sur l'époque Art déco (je vais d'ailleurs ressortir mon magazine Dada consacré à cette période pour que les enfants en apprennent davantage ; ). Et et et (bis !)...


Bref : selon moi, c'est un film à voir absolument.
Vraiment !!!


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