11 décembre 2018

Pas facile...

Je peux dire que tout roule dans ma vie en ce momentOui ! Certes, il y a bien des petites choses qui me turlupinent ; mais j'ai une appréhension de la vie plutôt positive, alors les petites tracasseries restent au stade de petites tracasseries !
Et pourtant (pourtant...) je sens en moi un inconfort.


Depuis la naissance de Noé (il y a bientôt onze ans -rannn lalaaa... Onze ans...!!!), les jours passés sans mes Tourbillons sont peu nombreux. Certes (bis !), ils ont considérablement augmenté avec la garde partagée ; mais ce que je veux dire, c'est que j'ai toujours été là pour eux. Chaque matin, chaque après-midi, chaque soir, à chaque fois que la crèche ou l'école appelait, à chaque sortie scolaire... Toujours.

Mais depuis six semaines, ce n'est plus le cas. Parce qu'il y a six semaines j'ai repris le travail. Et puis quitte à reprendre le travail et chambouler une partie de ma vie, autant y aller franco. J'ai une plage horaire assez impressionnante : trente-sept heures par semaine, sur quatre jour, avec une heure et demie de pause le midi (soit une moyenne de dix heures quarante-cinq hors de chez moi, hors temps de trajet). Et oui, parce que quitte à reprendre le travail et chambouler une partie de ma vie, autant y aller franco. Si le nombre de kilomètres entre mon Nid Haut Perché et mon lieu de travail reste tout à fait raisonnable, le temps passé dans ma petite Fiat Punto est assez impressionnant : trente cinq minutes le matin, et plus d'une heure le soir lorsque je dois rentrer sur Annecy pour récupérer les enfants (soit une moyenne de douze heures quinze hors de chez moi, tout compris ; ) (euh...?... Oui ! J'ai besoin de m'épancher -et fait assez curieux pour être noté : j'écris beaucoup de chiffres ! ; ). Bref : je ne suis jamais chez nous.
En semaine, je ne suis plus là chaque matin (je ne vois les enfants que le mercredi matin), ni chaque après-midi (je ne franchis jamais la porte de chez moi avant 18h30), ni chaque soir, j'ai communiqué à l'école le nom de personnes à contacter autre que moi, je ne suis plus disponible pour les sorties scolaires... Bref (bis) : je ne vois pratiquement plus mes enfants durant la semaine... En fait, je ne les vois pratiquement plus tout court, parce que un weekend sur deux ils sont avec leur papa. Et cela, c'est terriblement difficile pour moi. Oui.

J'imagine que cela peut faire sourire certains lecteurs (et certaines lectrices -hé non, toujours pas d'écriture inclusive ici ; ). Parce que ce que j'écris là, des milliers de personnes le vivent depuis belle lurette, sans se plaindre... Sauf que pour moi, c'est nouveau, et que je suis passée du tout au rien (et puis je ne me plains pas d'abord, je constate -!).


Mais si je veux être honnête avec moi-même, j'ai accepté cette première proposition aux multiples contraintes (horaires, distance) et inconvénients (deux heures et demie de ménage quotidien et toujours pas la moindre rondeur corporelle gommée !) parce que je voulais me prouver et prouver aux autres que je pouvais le faire. Qu'après le confort vécu auprès de Sébastien, j'étais tout à fait capable de retrousser mes manches, et faire comme ces milliers de personnes évoquées plus haut...

Alors voilà, je le fais. Mes journée sont longues et parfois difficiles (non de non, il y a de ces enfants dans "ma" classe... Pfiou... Epuisants !!!), mais avec le recul (ce fameux recul qui ne me quitte pas -et qui me permet de voir la vie joliment : ) je suis heureuse de faire ce que je fais. Cette impression de soulever des montagnes pour réussir à créer un nouvel équilibre dans ma vie (entre enfants, amoureux et travail) (bah ?... et moi dans tout ça ?! ; ) me plaît. Je sais que je serai fière de pouvoir dire : je l'ai fait. Oui ! Je l'ai fait !!!
(Mais je ne suis pas convaincue de signer pour une prolongation jusqu'à la fin de l'année scolaire !!!)

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