Pour vous et moi. { Pour toi et moi.

J'ai en moi la volonté de ne pas être malheureuse, car je sais comme le malheur fait mal ; comme il est difficile, une fois installé, de le faire partir. { Lorsque, fin février, j'ai senti que le couple que nous formions Sébastien et moi allait vivre un véritable ras-de-marée, je me suis immédiatement protégée. J'ai vécu ce malheur qui me traversait. J'ai pleuré. J'ai voulu négocié. J'ai voulu croire. Croire qu'un amour, qu'une famille, ça ne se "jetait" pas comme ça. Pas par envie, ni par besoin. { J'ai eu la chance dans ma vie d'être aimée. Mes parents, ma famille, mes amoureux. J'ai été aimée, oui. Et, présomptueuse de cet Amour, je pensais qu'il en serait de même avec Sébastien. J'ai pensé qu'un amour naissant, même dans notre contexte pas facile (mais pas difficile pour autant) ne pourrait pas me "détrôner". { J'ai pensé à tort, et j'ai eu la force (dans mon malheur) de vouloir rebondir vite, très vite, pour ne pas sombrer. Et je ne sombre pas. Je vis même, depuis quelques semaines, l'esprit "léger". Ma relation aux enfants s'adoucit, et me rassure. Je ne me sens plus juste là pour les garder, mais pour vivre avec eux. Je rencontre des personnes bien attentionnées qui semblent m'apprécier pour ce que je suis. Je sais donner, mais maintenant j'ai décidé de savoir le faire en toute confiance, et de savoir prendre aussi. Cette nouvelle façon d'appréhender la vie m'apaise.

Sébastien, nous avions tous les deux une grande force, celle de savoir parler et écouter. Le temps, le quotidien, la vie qui avance, tout cela a fait que nous avons cessé de parler sincèrement, cessé d'écouter patiemment. { Sébastien, ne penses pas un seul instant que je regrette quoique ce soit de ces neufs années partagées avec toi. Il y aurait très certainement pu y avoir des moments plus doux, plus complices si nous en avions pris la peine ; si nous avions su où cela nous mènerait quelques années, quelques mois plus tard. Mais j'ai tout aimé de toi, même ce qui m'insupportait... (sauf ton incapacité à prendre des décisions). J'ai tout aimé de notre histoire... (sauf cette fin bâclée). Mais à bien y regarder, ce ne sont que des parenthèses, et cela pèsera peu dans la balance lorsque le temps aura fait son oeuvre, lorsqu'il aura poli certains angles parfois à vif. { Sébastien, merci pour tes mots d'hier qui me permettent de me sentir libre. Merci pour la discussion d'hier qui me permet de me sentir forte. { Et à n'en pas douter, oh oui : je t'ai aimé (sous mes airs de majorette ; ) ; et j'en suis heureuse. Et devant témoins (ceux devant qui nous n'auront jamais dit "oui") je te souhaite d'être heureux et de trouver rapidement l'apaisement tant recherché. Je t'envoie aussi un brin de sagesse Sébastien, car personne, non personne, ne sait de quoi demain sera fait... { Un dernier "je t'aime" (un peu différent des précédents) ici, sur ce lieu qui est mien, et qui fut aussi parfois un peu le tien ♥

Une page se tourne...

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